Le Rathaus, hôtel de ville situé sur la place du marché a été construit par étapes, au début et à la fin du XVIe siècle, puis à la fin du XIXe siècle


Les folles journées de Bâle.

Depuis plus de dix siècles, Bâle s’amuse dans les premiers jours du carême. Un carnaval très coloré dans une ville bien sage. Guettez le prochain rendez-vous, il a lieu chaque année.

La fête débute de façon très spectaculaire avec le Morgenstreich (littérallement « Farce du matin »), le lundi matin suivant le Mercredi des Cendres à 4 heures précises. A travers la ville plongée dans une obscurité, totale - on n'écarte pas les rideaux et on n'allume pas de feu d'artifice - plus de deux cents lanternes caricaturant les événements marquants de l’année défilent au rythme des cliques et au son d’innombrables fifres et tambours. L’après-midi, près de 12 000 personnes costumées et masquées défilent en suivant des chars et des calèches. On distribue les «Zeedel», petits papiers sur lesquels on a inscrit des poésies ironiques en vers et en dialecte bâlois. Les chars jettent les confettis et distribuent les oranges, des bonbons et des branches de mimosas. Pendant près de trois jours et deux nuits de joyeux cortèges se répandent dans les rues de la ville avec une bonne humeur distinguée. Un moment immense dans un décor à la fois médiéval, gothique ou imprégné de la Renaissance. Entre la porte Saint Alban, le Kunstmuseum et le Rhin, se cache un des coins de Bâle les plus romantiques. Les groupes carnavalesques s’évaporent dans les étroites venelles parcourues de cours d’eau dans lesquelles le passé et le présent se côtoient avec bonheur : des métiers traditionnels comme un moulin a papier médiéval, les premiers bâtiments industriels, des maisons à colombages et des bâtiments modernes dessinés par Diener & Diener ou Michael Alder, Ailleurs, quand il s’agit d’entrer dans la modernité, la métropole helvétique s'est transformée en un laboratoire architectural sans comparaison. Bureaux, gare, stade : la ville n'accepte plus que le meilleur du contemporain.



Le Morgestreich du lundi matin marque le début du Carnaval de Bâle. A exactement 4 heures toutes les lumières de la vieille ville sont éteintes.


La grande Zugslaterne, en français lanterne du défilé, est montée sur un char ou transportée par 2 à 4 personnes.


Dans ce carnaval bien sage, les mauvaises intentions sont bien cachées.


Pour les cliques, la nuit est immense. Seule la fatigue vient à bout des plus résistants au petit matin.


Plus de deux cents lanternes caricaturent les événements marquants de l’année.


La préparation des lanternes a demandé de longs mois de travail et d'inspiration.


Le Carnaval de Bâle est le plus grand carnaval de Suisse. Il a lieu chaque année entre février et mars.


En arrière plan des hauteurs de la vieille ville, la silhouette de la cathédrale protestante Notre-Dame de Bâle. On considère souvent que c'est l'emblème de la ville.


Mieux vaut comprendre le bâlois pour saisir le sens de certaines illustrations.


Pour la plupart, les masques sont inspirés par d'anciennes représentations de l'un des plus vieux festivals du monde.


Dans les étroites venelles parcourues parfois de cours d’eau, Les maisons se hissent comme des plantes vertes pour chercher la lumière.


Les groupes carnavalesques s’évaporent dans les rues calmes où le passé et le présent se côtoient avec bonheur.


A tous les coins de rue, des tables sont dressées pour des repas improvisés.


Cette enseigne d'une auberge bâloise indique qu'ici tout est propre. Même un ramoneur.


Masques et dentelles s'inspirent les grandes heures du carnaval de Venise.


Une des façades richement ornées des maisons bourgeoises de Bâle.


Sur sa manche, ce participant a épinglé un «Zeedel», petit papier sur lesquel est inscrite une poésie ironique en vers et en dialecte bâlois.


Le matin du troisième jour, la cité bâloise retrouve cette aimable tranquilité si chère aux Suisses.


Le bas du masque est ouvert pour permettre de jouer facilement du fifre.


Cet ensemble de déguisements hétéroclites provoque un joyeux désordre dans une ville paisible.


Au pied de l'Hôtel de Ville, une clique de chevaliers du Moyen-Age défile en musique.


Chaque après-midi, près de 12 000 personnes costumées et masquées défilent en suivant des chars et des calèches.


Les défilés ne manquent pas de célêbrer les couleurs de la Suisse.


Dans la cour de l'Hôtel de ville, de nouvelles fresques ont remplacées celles qui avaient été peintes aux alentours de 1522 par Hans Holbein le Jeune puis disparues au fil du temps.


Même le regard du masque percé par des yeux anonymes est impressionnant.


La ville a été entièrement reconstruite après le tremblement de terre qui l'a ravagée en 1356.


Au printemps, ce rideau d'arbres va se mettre à cacher les belle façades de cette place. Tant mieux, les Suisses aiment bien le secret.


Les masques de Bâle ne servent plus à se cacher mais à se déguiser.


Cette clique a choisi de retrouver les accents du XVIIIe siècle, l'âge d'or de Bâle.


Les fifres s'entrainent; le défilé va bientôt commencer. Personne ne sait jusqu'à quand.


Dans la cour de l'Hôtel de ville, on a placé la statue de Lucius Munatius Plancus, sénateur romain et consul, fondateur de la ville. Son nom signifie "pied plat".


Dans la vieille ville, le décor est à la fois médiéval, gothique ou imprégné par la Renaissance.


En raison d'un relief marqué, certaines rues et ruelles dévallent en forte pente.



 
J'y vais
6 allers et retours quotidiens entre Paris et Bâle en 3h avec le TGV Lyria (Lyria est une filliale de la SNCF et des Chemins de Fer Suisses). Choix parmi de nombreux tarifs et promotions. Avec le service Lyriapremière le repas est inclus dans le prix du billet en 1e classe. www.tgv-lyria.com.

La ville de Quarante Musées
✔ Le Kunstmuseum est le plus important musée d’art en Suisse et la plus ancienne collection d’art publique au monde. Il possède la plus grande collection des peintures de la famille Holbein (on doit à Hans un portrait saisissant d’Henri VIII d’Angleterre).
✔ le Musée des antiquités est consacré exclusivement à l’art et aux civilisations antiques de la Méditerranée. Les pièces de la collection remontent pour la plupart aux civilisations égyptienne, grecque, italique, étrusque et romaine.
✔ le Museum der Kulturen est un grand musée d’ethnologie qui abrite une des plus importantes collections européennes consacrées aux cultures du monde (ses collections en provenance d’Océanie, d’Amérique précolombienne, du Tibet et de Bali ainsi que ses textiles ont une renommée mondiale).
✔ Dans un autre genre, le Cartoonmuseum rassemble une belle collection dédiée à l’art de la satire, de la caricature et de la B.D.
✔ A Riehen, dans les faubourgs de Bâle, le musée de la Fondation Beyeler a été conçu par l'italien Renzo Piano. Ici, l’Homme de Beaubourg n’a pas construit une usine de tubes et de couleurs comme dans le centre historique de Paris, mais une architecture paisible et discrète. Le bâtiment, revêtu de porphyre rouge, s’ordonne autour de quatre murs longitudinaux, parallèles et monumentaux, de façades vitrées et d’un jardin d’hiver sur la longueur du côté ouest, qui offre une vue admirable sur la campagne. Il abrite en permanence une collection de quelque deux cents oeuvres des maîtres de l'art des XIX-XXe siècle : Monet, Cézanne, van Gogh, Picasso, Warhol, Roy Lichtenstein ou Bacon. Ces tableaux font face à une vingtaine d’objets d'art tribal provenant d'Afrique, d'Océanie et d'Alaska. www.fondationbeyeler.ch.

Bonnes tables
✔ Restaurant Löwenzorn, Gemsberg 2/4, les grandes recettes de la cuisine suisse dans un établissement bâlois traditionnel. Salles du XVIe siècle et cour romantique. Environ 30-35€. www.loewenzorn-Bâle.ch (Anglais et Allemand).
✔ Gasthof zum Goldenen Sternen, St. Alban-Rheinweg 70. C'est le plus ancien restaurant de Bâle. Situation agréable au bord du Rhin, dans le quartier de St. Alban-Tal. Dans ce cadre historique, on sert une cuisine créative d’inspiration française. Environ 40-50€. www.sternen-Bâle.ch (Anglais et Allemand).
✔ Restaurant Les Gareçons , Schwarzwaldallee 200. Atmosphère majestueuse entre les murs chargés d'histoire de la gare Badischer Bahnhof. Très belle terrasse avec espace salon. Cuisine « métissée ». Environ 40-50€. www.lesgarecons.ch (en Allemand).
✔ Restaurant eo ipso, Dornacherstrasse 172. Restaurant installé dans la très belle halle d’une ancienne fabrique. Cuisine et cocktails très raffinés. www.eoipso.ch (en Allemand).

Coup de cœur
…pour le Grand Hôtel Les Trois Rois (5 étoiles-S), admirablement situé au coeur de la vieille ville, au bord du Rhin et à proximité directe de la zone piétonne et du centre. Trois restaurants : Le Cheval Blanc (2 étoiles Michelin, Peter Knogl, chef de cuisine) ; la Brasserie les Trois Rois et Chez Donati (haut lieu de la culture culinaire italienne). L’hôtel a été complètement rénové, agrandi et modernisé en conservant la structure historique du bâtiment qui date de 1844. Chacune des 101 chambres et suites est aménagée avec des meubles anciens et des objets d’art. www.lestroisrois.com.

Les Quatre Vérités
✔ Pendant toute la durée du carnaval, la plupart des musées sont fermés. Prévoir un ou deux jours supplémentaires avant ou après le carnaval.
✔ On retrouve à Bâle des saisons proches de celles du centre de la France. Ailleurs, températures et conditions climatiques très différentes d'une région à l'autre en raison du relief très varié de la Suisse.
✔ Le coût de la vie est sensiblement plus élevé qu’en France. 1 franc suisse (CHF) = 0,81€
✔ La Suisse qui ne fait pas partie de l’Europe a cependant adopté la convention de Schengen. Une pièce d’identité valide peut toutefois être demandé à la frontière.

Pour en savoir plus
Suisse Tourisme, 11 bis, rue Scribe, 75009 Paris. Tél. : 00800 100 200 29 (gratuit). www.myswitzerland.com et www.basel.com. Le carnaval commence le lundi suivant le mercredi des Cendres ; guettez le prochain : www.basel.com/fr/manifestations/le-carnaval-de-bâle.

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