Aux Bahamas, la mer est plus bleue que l'azur, les plages habillées de sable blanc, les îles accueillantes et les fonds sous-marins riches et variés.


Bahamas, un plongeon dans le paradis bleu.

Une ribambelle de sept cents îles accrochées au tropique du Cancer et vautrées entre la Floride, Cuba et Haïti. C’est le charme de la Nouvelle Angleterre émigrée aux Caraïbes. Du vert et du bleu qui claquent comme nulle par ailleurs. Un petit archipel piquant et sucré.

L’Airbus d’Air Caraïbes a viré sur la droite, entrepris un large cercle comme font les pilotes de brousse pour chasser le bétail, puis est revenu sur la mer et s’est aligné sur la piste de San Salvador. Puis, il a posé sa masse monstrueuse avec la légèreté d’une libellule sur la longue langue de béton que les Américains ont construit sur les marais et la mangrove pendant la seconde guerre mondiale. Grand soleil ; un air tiède adouci par une brise légère. Christophe Colomb débarqua ici dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492 et baptisa l’île San Salvador (Saint Sauveur) pour remercier Dieu. Il venait d’atteindre la première terre des Amériques.
Nassau est à une heure de vol. La capitale des Bahamas occupe presqu’entièrement l’île de New Providence. C’est un joli fouillis de maisons en bois badigeonnées avec les couleurs criardes qu’on a l’habitude de voir dans les brumes anglaises et de bâtiments classiques qui inspirent le respect. Parfois, au milieu du patchwork des toits en tôles ondulées émerge le clocher pointu d’une église. Des cascades de bougainvillées envahissent les varangues ciselées. Sur le port, des bateaux de croisière démesurés vont et viennent. Ce sont de véritables immeubles posés sur l’eau dont les milliers de hublots observent silencieusement la ville. Sur une colline, le palais du gouverneur est une grande bâtisse rose bonbon avec des colonnades blanches et des fenêtres à petits carreaux. Buckingham Palace en moins frisquet et en couleurs. Dans l’escalier qui mène au palais, une statue de Christophe Colomb a été dressée en 1830 pour célébrer la découverte de l'archipel. Actuellement, le gouverneur du pays est une femme, Dame Marguerite Pindling. Elle a été nommée par la reine Elisabeth qui est demeurée chef de l’Etat après l’indépendance du pays en 1973. Un vendredi sur deux, on relève la garde devant le palais. Parade empruntée au cérémonial britannique. Plus exotique et moins rigide. Des policiers habillés en blanc défilent baïonnette au canon suivis de la fanfare de la Marine dont les tambours portent la peau de léopard des King’s African Rifles.
Dans les rues de Nassau, il n’est pas rare de voir une banque. On dit qu’elles sont plus de quatre cents. Il est vrai qu’ici les fortunes passent et reviennent, les pactoles naissent et s’évaporent. Les cabinets d’avocats aux plaques de cuivre bien lustrées sont là pour donner à toutes ces errances obscures les formes juridiques de la bienséance. Heureusement, pour faire oublier cette vilaine réputation, la capitale des Bahamas multiplie les musées pour raconter son histoire. Le musée de l’esclavage et de l’émancipation est situé dans une grande maison bariolée, la bien-nommée « Vendue house ». Elle abritait une salle des ventes où se déroulaient les enchères des esclaves au XVIIe siècle. Ailleurs, les pirates de Nassau sont à l’honneur dans un grand bâtiment qui propose une réplique grandeur nature de la frégate Revenge et une succession de scènes de piraterie. Une belle galerie de criminels et de voleurs fixée grandeur nature dans la cire. Les uns attaquent un galion ; les autres se partagent un butin sur une plage. Les plus malchanceux croupissent enchaînés au fond d’une geôle. Au XVIIe siècle, ces îles avaient été offertes par le roi d’Angleterre à des pairs du royaume qui n’y mirent jamais les pieds. Il n’en fallu pas tant pour que Nassau devienne la capitale des grands pilleurs de galions espagnols. Barbe Noire qui n’était pas un saint – nobody is perfect – se proclama même Magistrat de la République des Corsaires.
Changement de décor à Paradise Island qu’on découvre en traversant un pont. Ce Manhattan tropical créé par un Sud-Africain fonctionne comme un état dans l’Etat. Ici, on a bétonné des barres de ciment hôtelier, des casinos géants, des marinas en enfilade, le plus grand aquarium au monde à ciel ouvert, des complexes sportifs, des sealands où s’exhibent des dauphins et même un plagiat des jardins de Versailles. Les esprits chagrins disent : Paradise c’est l’enfer. Mais, c’est joli : des hectares de gazon coiffés chaque matin, des millions de fleurs taillées, des régiments de palmiers en ordre bataille.
Virée aux Exuma. Un trait d’îles et de cayes dans l’océan. Ici les vagues et le vent sculptent de fugitifs bancs de sable entre les îlots. Le parc marin dévoile des eaux réputées parmi les plus claires du monde. Le spectacle sous-marin est immense. Les éblouissants jardins de coraux donnent la mesure. Là, dans un désordre de gorgones, d'anémones, d'éponges et de coquillages, frissonnent dans le courant les padina jamaicensis, s'épanouissent les corolles vertes des penicillus pyriformis et s'étirent les étoiles de mer. Somptueux ballet d'écailles aux teintes invraisemblables et de nuages de poissons argentés.



Cette statue de Christophe colomb a été dressée sur les marches qui mènent au palais du gouverneur en 1830. Le navigateur audacieux posa pour la première fois le pied dans le Nouveau Monde à San Salvador le 12 octobre 1492.


Relève de la garde devant le palais du gouverneur à Nassau. Le gouverneur du pays est nommé par la reine Elisabeth qui est demeurée chef de l’Etat après l’indépendance du pays en 1973.


Des policiers vêtus d’un uniforme blanc défilent baïonnette au canon suivis de la fanfare de la Marine dont les tambours portent la peau de léopard des King’s African Rifles.


Entrée du parlement des Bahamas en plein coeur de Nassau. Façade rose et colonnes blanches. Une très tranquille démocratie parlementaire. Le parti majoritaire est le Free National Movement (FNM), de tendance centre droit.


Nassau dévoile une architecture originale, mélange coloré des styles colonial et européen.


Les façades des maisons abandonnées à Nassau sont immédiatement colorées de fresques. Ici, l'artiste est June Collie. Son oeuvre a été commandée par la National Art Gallery of the Bahamas.


Le musée de l’esclavage et de l’émancipation est situé à Nassau dans une grande maison bariolée, la bien-nommée « Vendue house ».


Statue commémorative de Pompey à Great Exuma. Cet esclave de trente-deux ans est aujourd'hui le symbole de la révolte des esclaves. Rassemblant de nombreux compagnons de misère, Pompey se réfugia dans la brousse pendant plusieurs semaines sans être capturé puis s'empara de l’un des bateaux de Lord Rolle et navigua vers Nassau.


Salon de l'hôtel Graycliff à Nassau. Réputé pour son restaurant gastronomique et sa fabrique de cigares, l'hôtel a accueilli dans le passé de nombreuses personnalités : le duc et la duchesse de Windsor (ex-roi Édouard VIII), Lord Beaverbrook, Lord Mountbatten et Sir Winston Churchill.


La demeure historique Buena Vista Estate à Nassau date de 1789. On distille ici le rhum John Watling. Ce décor a servi de cadre lors du tournage de "Casino Royal", le premier James Bond avec Daniel Craig en 2006. Cette demeure illustrait une ambassade à ...Madagascar.


Pêche, voile, plongée, farniente, aux Bahamas tout tourne autour de la mer.


Snorkeling dans les eaux transparentes des Cayes d’Exuma. On appelle aussi cette activité « randonnée palmée ».


Le snorkeling ou l'art d'observer les fonds marins peu profonds armé d'un masque, d'un tuba et de palmes. L'Académie française n'a pas encore trouvé un mot pour se passer de ce jargon imprononçable.


Le parc marin des Exuma révèle des eaux réputées les plus claires du monde. Dans ces eaux très poissonneuses, le plongeur a rendez-vous avec ses rêves d'enfants.


On dénombre près de soixante-dix espèces de requins dans tout l'archipel. Comme ils disposent d'une nourriture abondante, ils ne montrent généralement pas d'agressivité.


Un masque de carnaval au musée "Educulture Junkanoo" de Nassau. Cette tradition vient des esclaves africains venus au XVIIIe siècle avec les Loyalistes anglais fuyant l'Amérique. Ils célébraient la période de Noël en chantant et en dansant sous des masques colorés, se déplaçant de maison en maison, souvent sur des échasses.


Le festival bahaméen de Junkanoo a traditionnellement lieu à Noël et au Nouvel An. En raison de sa popularité, un "Junkanoo Summer" est désormais organisé en juin et juillet.


Créé en 1977 sur l'île de New Providence, "The Retreat" est un parc national d'environ cinq hectares. Il abrite l’une des plus grandes collections privées de palmiers rares et exotiques au monde. Environ cent soixante-dix espèces.


Reconstitution grandeur nature du "Revenge" à quai dans les salles du musée "Pirates of Nassau". C'est une corvette française capturée dans les Caraïbes par des pirates au XVIIIe siècle. Quarante mètres de long, seize canons.


Une scène reconstituée dans une salle du musée "Pirates of Nassau" : A l'abri d'un bivouac en bord de la mer, Anne Bonny et Mary Read, les deux femmes pirates les plus célèbres de l’histoire, se disputent leur part de butin.


"Pirates of Nassau". Ce malheureux dans sa cellule annonce la fin de l'âge d'or de la piraterie et le sort réservé aux pirates les plus cruels.


Sous les eaux calmes des Bahamas, dorment un nombre ahurissant de carcasses disloquées, de bâteaux échoués et de galions espagnols coulés par les pirates après avoir été pillés.


L'iguane des Bahamas - Cyclura cychlura - est un saurien au corps massif, avec une crête épineuse sur le dos. Sa coloration assez vive varie d'une île à l'autre. C'est un végétarien : il se nourrit de feuilles, de fleurs et des fruits.


La population bahaméenne est majoritairement d'origine africaine (85%), 12 % d'origine européenne et environ 2 % d'Asiatiques.


La majorité de la population vit à Nassau. Mais une trentaine d'îles est habitée. Des petites îles à maisons de bois qu'on ne ferme jamais à clé et du sable blanc fin comme de la farine.


Aux Bahamas, l'immense majorité des touristes est nord-américaine. Mer chaude et country club.


Une des deux piscines géantes situées en bord de plage de l’hôtel Sandals Royal Bahamian à Nassau. L’hôtel possède aussi une île privée.


Salle de billard dans la Balmoral Tower de l'hôtel Sandals Royal Bahamian. L'ex-roi Edouard VIII, devenu duc de Windsor et gouverneur des Bahamas après une abdication pour cause de sentimentalisme débridé, avait l'habitude de recevoir le gratin de Nassau dans ce lieu.


Situé dans un domaine tropical de plus de deux-cents hectares, l'hôtel Sandals Emerald Bay est entouré de trois piscines géantes.



 
Pour y aller
✓ Air Caraïbes assure au départ d’Orly un vol hebdomadaire (le jeudi) à destination de San Salvador (direct à l’aller, avec une escale à Punta Cana au retour). Deux classes Eco, une classe Affaires. A partir de 686€ A/R sans bagage. Cette excellente compagnie propose également des vols à destination de la Guadeloupe, la Martinique, Saint Martin, la Guyane, Haïti, la République Dominicaine et Cuba. Elle dessert aussi par le biais de sa filiale French Bee la Réunion et Tahiti. Centrale de réservation Métropole : tél. : 0820 835 835 www.aircaraibes.com



✓ Deux hôtels Sandals dans l’archipel. Le Sandals Royal Bahamian à Nassau a été bâti autour de l’ancienne Balmoral Tower où le duc et la duchesse de Windsor avaient l’habitude de recevoir la haute société dans les années quarante et, plus tard, les Beatles de faire la fête. On a vu grand : deux immenses piscines, 11 restaurants internationaux, 8 bars, une île privée au large de l’hôtel, Spa et fitness, plongée sous marine illimitée. Style clinquant qu’adore la clientèle nord-américaine avec faux temples gréco-romains ici et là. Service de majordome et transferts de l’aéroport en Rolls Royce inclus pour les suites les plus haut de gamme.
Le Sandals Emerald Bay à Great Exuma. Planté au bord d’une plage de près de 2 kilomètres, il a fait aussi dans la démesure. Un golf de18 trous, des piscines gigantesques dans un jardin tropical de deux cents hectares tiré au cordeau, restaurants et bars à profusion, plongée, Spa, sport nautiques, etc…La formule de ces deux hôtels est tout compris. Site internet (des pages en anglais) www.sandals.fr


Villas privées du Sandals Royal Bahamian à Nassau.


Le bar et l'enfilade de salons de l'hôtel Sandals Emerald Bay.


Une chambre de l'hôtel Sandals Emerald Bay à Great Exuma.


L'hôtel Sandals Emerald Bay dispose d'un parcours de golf de championnat de plus de 6,5 km conçu par Greg Norman.


Restaurant japonais de l'hôtel Sandals Emerald Bay.

De très nombreux voyagistes proposent des séjours et des circuits aux Bahamas. Un spécialiste : Voyagez vos rêves, tél. 07 71 83 54 69, contact@voyagezvosreves.fr, voyagezvosreves.fr.
BAHAMAS TOURIST OFFICE , 113 -115 rue du Cherche Midi, 75006 PARIS, tél : 01 45 26 62 62, info@bahamas.fr, Site internet (en partie en anglais) : www.bahamas.com/fr

Les quatre vérités
✓ Une trentaine d’îles seulement sont habitées. Parmi les plus vastes : Grand Bahamas, Abaco, Andros, Eleuthera, Cat Island, San Salvador, New Providence, Great Exuma, Long Island, etc. Les quatre cent mille habitants vivent principalement du tourisme. On dépense des dollars bahaméens ou américains (cours identique) et on retarde sa montre de 6 h. Pas de visa pour les citoyens de l’Union Européenne mais le billet de retour est requis.
✓ On parle l'anglais, et seulement l’anglais, même dans les grands hôtels. L’accent très prononcé des Caraïbes est parfois difficile à comprendre. Il existe aussi un créole baptisé Broken English.
✓ Il fait beau toute l’année. Climat tropical (de 16 à 32°), pluies intermittentes en été. On peut s’y rendre en toute saison mais les Européens préfèrent généralement la période qui va d’avril à mi-décembre, moins fréquentée, moins chère.
✓ Toutes les excursions proposées par les hôtels et les agences ne se valent pas. Comme celle qui est baptisée Exuma Swimming pigs adventure. Une ballade dans les cayes d’Exuma sur un catamaran chargé de touristes. Quelques brasses de snorkeling, une visite sur un îlot où les iguanes sont moins nombreux que les iphones et les caméras. Enfin, le clou de l’aventure : une baignade avec des cochons qu’on vient nourrir. Une sorte de « nage avec ton porc ». Pour ceux qui aiment.

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